Qu’est-ce que la rouille sur un timbre-poste et comment l’enlever ?

Lors d’une estimation, nous parlerons sans doute de la rouille et de l’oxydation de timbres-poste.
La rouille se forme lorsqu’une collection n’est pas feuilletée pendant une longue période.
La ventilation étant très importante, la règle générale veut qu’un album soit feuilleté au moins une fois tous les deux mois.
C’est aussi la raison pour laquelle les albums ne doivent pas être entreposés à plat, mais toujours debout.

Les timbres-poste modernes ne souffrent pas souvent de cette rouille, c’est plutôt un (gros) problème pour les timbres-poste datant de la 2e guerre mondiale et antérieurs.

La rouille ne s’attaque pas seulement au timbre-poste individuel, mais aussi à toute la série voire à l’album. Les exemplaires rouillés doivent donc toujours être écartés (jetés en fait….) et vous devrez de toute façon jeter l’album.

Vous trouverez sur le marché des produits anti-rouille, mais ces produits ne fonctionnent que pour les timbres-poste oblitérés. Il y a très peu d’espoir pour les timbres-poste non oblitérés (avec ou sans charnière).
Outre ces produits de marque, les collectionneurs utilisent parfois aussi de la javel fortement diluée, mais cela n’est absolument pas conseillé.

L’humidité ou un environnement humide joue également un rôle négatif dans la propagation de la rouille.
En fait, une collection ne devrait pas être conservée dans une chambre à coucher, ni au grenier et certainement pas à la cave.
Généralement, les propriétaires tiendront compte du fait qu’il peut y avoir de l’humidité dans la cave, mais un grenier mal isolé peut également rendre une collection humide.

Les timbres-poste ne sont en soi pas affectés par la température, mais ils sont sensibles aux grandes variations de température (de trop froid à trop chaud et inversement).
Une salle de séjour est en fait l’endroit idéal : elle est toujours maintenue à température.

Cette décision mène cependant parfois à de grosses discussions sur la place que prennent les timbres-poste.

Et je vous donne encore une petite astuce : ne mettez pas vos albums dans une bibliothèque… contre un mur pas suffisamment isolé !

Les timbres-poste peuvent également se recroqueviller si l’humidité de l’air est insuffisante. Le papier rétrécit, mais comme les couches supérieures et inférieures ne peuvent pas se dilater de manière uniforme à cause de la couche de gomme, le papier est bombé.
Si vous ne faites rien, le timbre-poste (ou bloc-feuillet) finira par s’enrouler complètement.
Un faible taux d’humidité est souvent la suite de l’utilisation du chauffage central, et dépend également des saisons.
La solution est simple : ne laissez jamais les timbres-poste non utilisés dans une petite boîte. Et si vous remarquez que les timbres-poste d’un album commencent à se courber, vous pouvez temporairement les entreposer à plat. Dès que l’humidité augmentera, le problème sera résolu.
Vous pourriez envisager d’installer un humidificateur automatique qui maintiendra le pourcentage d’humidité autour de 50-55 %.

Si un timbre-poste individuel est enroulé ou courbé, vous pouvez le dérouler prudemment et le placer sous un objet lourd.
Lorsque l’humidité de l’air augmentera, il reprendra sa forme d’origine. Pour les timbres-poste de valeur, il est toutefois conseillé de consulter un restaurateur. Il s’agit d’un problème connu dans chaque collection pour lequel une solution simple existe.

Je me rappellerai toujours ce dicton qui circule parmi les collectionneurs :
« Peu importe ce que vous collectionnez, tant que ce n’est pas sur papier ». Comme vous pouvez le lire ci-dessus, il y a une part de vérité dans ce dicton…